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The Future Of Positive Packaging : l’open innovation à impact pour inventer les emballages de demain

The Future Of Positive Packaging : l’open innovation à impact pour inventer les emballages de demain

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Pour innover réellement et imaginer de nouvelles solutions il est nécessaire aujourd’hui d’aligner business et enjeux de transition écologique. Mais comment penser l’innovation différemment et transformer ses pratiques de travail ? Pour y parvenir, une approche : l’open innovation à impact !

En 2019, la marque Perrier (Nestlé Waters) s’est associée à SoScience, experte en Recherche et Innovation Responsable (RRI), pour lancer The Future Of Positive Packaging, un programme d’innovation ouverte visant à créer des collaborations de recherche et d’innovation multi-acteurs sur le sujet de l’emballage. The Future Of est un programme conçu pour les entreprises, les instituts de recherche ou les collectivités désireuses d’intégrer dans leur cœur de métier et leurs pratiques d’innovation les enjeux sociétaux.

L’édition The Future Of Positive Packaging a permis à 41 experts (entrepreneurs sociaux, chercheurs, entreprises, start-up) de se rencontrer et de co-construire des solutions à impact environnemental et social positif. Les projets sélectionnés intègrent des KPI environnementaux, sociaux et économiques pour assurer un triple impact.

À terme, l’objectif est d’accélérer l’innovation et le changement dans l’ensemble de l’industrie des boissons, en ne considérant plus l’innovation comme un domaine de compétition mais comme un levier permettant à l’industrie de se transformer vers la durabilité.

Chaque grand industriel doit changer de modèle pour avoir un impact social et environnemental positif. Nous les invitons à lancer de véritables stratégies d'innovation ouverte avant qu'il ne soit trop tard

THE FUTURE OF : UNE MÉTHODOLOGIE UNIQUE POUR FAIRE DE L’INNOVATION OUVERTE COLLABORATIVE ET À IMPACT

Le programme The Future Of va au-delà des pratiques actuelles d’innovation ouverte classiques, mises en œuvre par les entreprises (soutien financier/prix, hackathons, accélération de, ou investissement dans des start-up, etc.). 

Forte de son expertise en recherche et innovation responsable, SoScience apporte une plateforme et un accompagnement permettant à différentes parties prenantes d’intégrer de nouveaux consortiums multi-acteurs collaboratifs pour co-construire une solution. 

Aujourd’hui, la principale difficulté pour faire collaborer différentes parties prenantes sur un sujet spécifique relève avant tout d’une différence de culture : les acteurs économiques, académiques, de la société civile n’ont pas, par essence, les mêmes intérêts, les mêmes motivations et contraintes, et manquent sinon d’une culture de la collaboration en tout cas  d’une vision commune. En effet, il ne suffit pas uniquement de mettre en relation les acteurs pour que la collaboration s’installe. C’est déjà compliqué entre grand groupe et startups, réunir et structurer des partenariats entre différents types d’acteurs demande du temps, de la flexibilité et de la confiance, d’une expertise spécifique et d’une bonne connaissance des différents acteurs et également d’une légitimité auprès de chacun d’entre eux, d’où la nécessité d’un acteurs tiers de confiance et facilitateur.

Ainsi, de tels programmes permettent à chacun des participants (chercheurs, ONG, start-ups, industriels, collectivités ou autre) de trouver, rencontrer et collaborer avec d’autres experts correspondant à leurs besoins : expérimentation, R&D, communication ou débouché commercial, accélération, innovation, etc. 

La méthodologie The Future Of de Soscience, appliquée à la démarche de Perrier, s’est déroulée  sur 11 mois, sur plusieurs étapes et est fondée sur l’engagement à collaborer.

A cette fin, il est nécessaire de procéder de façon méthodique :

  • Il est avant tout indispensable que les équipes soient sensibilisées aux bénéfices d’une approche multi-acteurs et d’une démarche orientée innovation responsable à impact. Il faut ouvrir les chakras et avoir des collaborateurs disposés à collaborer en ce sens et ce changement d’état d’esprit est nécessaire à la transformation de vos pratiques d’innovation
  • Il faut définir une problématique à résoudre : (secteurs académique, entrepreneurial, institutionnel, et politique au sens d’ancrage territorial), perçue comme indispensable pour assurer un bon soutien/développement des projets

  • L’appel à candidatures doit être diversifié que ce soit au niveau international comme dans le type d’acteurs sollicités. Pourquoi ? Parce que la créativité des échanges et les expertises sont d’autant plus riches qu’elles émanent d’acteurs différents. SoScience jouit d’une légitimité auprès de différents écosystèmes, académiques, industriels et dans le monde de l’impact ce qui nous a permis d’avoir un sourcing de plus de 350 experts conduisant à 89 candidatures provenant de 30 pays différents. L’appel à candidatures est formulé de manière à assurer cette diversité d’acteurs : il met l’accent sur les enjeux sociaux et environnementaux autour de l’emballage plutôt que sur une technologie ou une stratégie spécifique qui enfermerait le programme dans une perspective industrielle, ce qui permet à tous les acteurs, notamment les ONG, les entrepreneurs sociaux et les chercheurs de se sentir concernés et motivés à collaborer. 

  • L’analyse et la sélection des candidatures se fait là encore de façon collaborative et experte et a permis de conserver 33 participants de 13 pays

  • L’animation des journées de rencontre réunissant autant d’experts (41 experts pour le TFO Perrier, avec 33 experts sélectionnés + 8 experts internes) est conçue pour  stimuler les collaborations. Au cours de cette journée, 88 % des participants ont exprimé la volonté de collaborer avec d’autres participants menant à 89 idées de projets collaboratifs. Au final, 15 projets collaboratifs ont été effectivement formalisés. 

  • La sélection et le lancement de collaborations à fort potentiel d’impact est fondamental : il est important d’avoir quelques critères (impact, innovation, collaboration notamment) pour identifier les acteurs qui seront les plus engagés à collaborer autour d’un projet et il est très important de garder un rythme serré pour battre le fer tant qu’il est chaud et garder l’engagement et l’intérêt des acteurs réunis pour lancer les expérimentations en mode projet. 

    • Biotic : un plastique biosourcé et biodégradable, produit en Afrique à partir de déchets agricoles tout en créant des emplois bien rémunérés pour les femmes localement. Un projet réunissant l’équipe scientifique de Nestlé et une entrepreneure social basé au Kenya.
    • Flexikeg x Perrier : ce projet est une collaboration simple grand groupe-startup dont l’objectif était d’implémenter une livraison d’eau et d’autres boissons dans un fût flexible réutilisable pour réduire les déchets plastiques et les émissions de carbone. 
    • Plastiskul : ce consortium réunissant plusieurs startups sur 3 continents a travaillé à la création de micro-usines de valorisation des déchets plastiques dans les pays en développement, incluant un programme de formation pour les entrepreneurs locaux
  • Suivi des projets pendant 6 mois : évidemment, il est fondamental de veiller à ce que la collaboration fonctionne.  Définition d’une feuille de route et de critères d’impact sociaux, environnementaux, économiques pour les 3 projets sélectionnés. SoScience s’est associé à l’entreprise sociale makesense pour diriger le suivi de 2 projets impliquant des entrepreneurs sociaux. Ces projets sont tous suivis a minima sur 6 mois (qui a été renouvelée par Perrier pour 6 mois supplémentaires) pour un apport aux collaborations qui inclut une aide logistique, la recherche de financement, de la structuration de modèle économique, une expertise juridique ou encore de la visibilité). Les écosystèmes SoScience, et ceux de makesense, ont permis de renforcer les projets à cet égard.

Nous avons apprécié collaborer avec un réseau d’experts et la réelle volonté de faire avancer les projets chez SoScience, ce ne sont pas des promesses en l’air

les résultats

  • Biotic et l’équipe scientifique de Nestlé ont mis au point les premiers échantillons de plastique biosourcé (issu de déchets agricoles) et biodégradable. Prochaine étape : tests de soufflage et de matériaux (résistance, hygiène…).
  • Flexikeg et l’équipe innovation Perrier ont adapté des fûts de bière fabriqués à partir de matériaux recyclés et réutilisables pour la distribution d’eau en vrac. Prochaine étape : valider les tests clients en conditions réelles.
  • Plastiskul et l’équipe Perrier ont créé du mobilier urbain à partir de déchets plastiques. Prochaine étape : le lancement de la micro-usine PlastiSkul en Afrique, pour collecter, recycler et transformer le plastique en objets utiles au local (ex : mobilier urbain).

 

D’autres programmes similaires ont été réalisés par SoScience avec des entreprises, mais c’est la première fois qu’un acteur majeur de la grande distribution  choisit  de s’engager dans une telle démarche d’open innovation collaborative à impact, encore émergente. 

A ce propos, les équipes Perrier et Nestlé Waters ont avant tout apprécié le nouvel état d’esprit insufflé via ce programme.

Soyons réalistes : nous ne sommes pas des experts dans ce type de transformation, et nous avons besoin d’aide. Ce que SoScience nous a apporté, c'est une manière différente de considérer nos problèmes, nos solutions et nos opportunités.

“Ce fût un réel partage de compétences, un test and learn continu et aussi une vraie expérience humaine de pouvoir collaborer avec des profils et acteurs différents. Nous avons gagné en agilité et également en terme de recherche”

Vous êtes intéressé par ce nouveau format d’open innovation ? Vous souhaitez en savoir plus sur nos éditions en cours et passées ? Vous souhaitez recevoir l’étude de cas complète de l’édition The Future Of Positive Packaging ?

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