Low tech innovation
Qu'est-ce que la low tech ?
C’est pourquoi les tenants des low tech innovation proposent un nouveau modèle de société pour plus de résilience. Un récit positif dans lequel, la science et la technique sont mises au service de la société d’une manière nouvelle et contribuent à construire un futur juste et durable pour la planète et les humains.
Le monde hautement high tech qu’on nous promets ne fonctionne pas par manque de ressources métalliques. Parce qu’on s’éloigne de l’économie circulaire en dispersant les ressources et de l’effet rebond de l’efficacité.
Par ailleurs, l’économie circulaire devient un concept incontournable au sein des stratégies de développement durable des industries, des politiques publiques et des directives internationales. Néanmoins, les adeptes des low tech sont critiques : l’approche high tech semble incompatible avec l’économie circulaire. Les nouvelles technologies sont gourmandes en métaux rares et devient difficile et complexe de les recycler, en raison de leurs usages dispersifs et de la complexité des alliages.
La low tech : remettre en cause nos besoins et repenser les finalités de l'innovation
D’autre part, outre le sujet des ressources, il faut s’interroger sur leur usage d’un point de vue éthique. En termes d’innovation technologique, les start-ups et géants de l’industrie ne manquent pas d’inspiration.
- Des chaussettes anti-odeur contenant des particules d’argent.
- Un bikini connecté pour connaître son exposition au soleil.
Quelle est la réelle utilité de ces innovations ?
Les low tech invitent à remettre en cause nos besoins.
A-t-on besoin de ces innovations ? Y gagne-t-on en confort ?
Cette démarche ne se réduit pas à la seule dimension technologique d’une innovation. A savoir qu’elle n’est pas qu’une approche d’éco-conception, visant à produire des objets plus simples et plus durables.
De même, elle invite à réfléchir et à faire évoluer nos usages et les « points de référence culturels (notre rapport au temps, à la mobilité, à l’accumulation matérielle ou à la nature par exemple). Elle remet en cause les modèles économiques, organisationnels, sociaux, culturels ».
Finalement, afin de repenser l’innovation, les low tech réintroduisent la notion de responsabilité et de choix.
Pourquoi innovons-nous ? Quelles intentions guident la low tech ?
Enfin, nous attendons aujourd’hui de l’innovation qu’elle utilise des potentialités scientifiques et qu’elle rencontre un marché. Et que la high-tech sert à augmenter la productivité. Est-ce que ces choix technologiques basés sur la productivité sont pertinents d’un point de vue social ? Ne serait-il pas en effet plus souhaitable d’orienter l’innovation au profit de l’impact social et environnemental ?
Dans cet esprit, les low tech ne s’inscrivent pas dans une vision manichéenne opposant low tech aux high tech. En effet, il faut trouver un équilibre entre la high-tech là où elle est réellement créatrice de valeur (une machine IRM qui crée plus de valeur sociale qu’une voiture entièrement électronique).
Par opposition, la low tech c’est d’adopter une démarche de lower tech (épurer un produit électronique de ses fonctionnalités superflues). Ainsi, elles repensent l’innovation afin de « mettre la technique (réellement) au service de l’homme ».
Ainsi, réfractaire et opposée au progrès, ni nostalgique d’un passé idéalisé, les low tech expérimentent d’autres modèles plus sobres, orientés vers la préservation et la restauration des écosystèmes. Et, l’économie des ressources tout en créant emploi et lien social, résilience et autonomie. In fine amélioration des conditions de vie, liberté et épanouissement des individus.
[1] La Fabrique écologique, Vers des technologies sobres et résilientes – Pourquoi et comment développer l’innovation « low »tech » ?, note issue du groupe de travail présidé par Philippe Bihouix, 2018.
URL : https://www.lafabriqueecologique.fr/app/uploads/2019/03/technologies-sobres-et-r%C3%A9silientes.pdf
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